De par sa domestication, le cheval a subi l’influence de l’Homme. De ce fait son comportement s’est adapté mais ce n’est pas pour autant que ses besoins instinctifs ont disparu.
Le cheval est un animal grégaire ce qui signifie qu’il a besoin d’être entouré d’autres chevaux.
Étant un animal de proie, le troupeau est pour lui une sécurité.
Si on observe un troupeau en liberté, on peut se rendre compte qu’ils s’entraident (face aux mouches en se mettant « tête à queue » par exemple) ou qu’ils ne se reposent pas tous en même temps afin d’apporte la sécurité à la harde.
Que ce soit en box ou au pré, votre fidèle destrier a besoin de contacts physiques, de voir, sentir, entendre, toucher un ou plusieurs congénères quotidiennement.
Loin d’eux le cheval ne peut vivre sereinement et sera facilement inquiet. De ce fait, il ne prendra pas le repos nécessaire à son bon développement physique et mental.
Les distances parcourues par un cheval diffèrent chaque jour, cependant des études ont montré qu’un cheval au pré parcourait en moyenne 7,5km.
La distance diminue ou augmente en fonction de la taille de la nature.
A contrario, un cheval en box sorti une heure/jour par son cavalier parcourt entre 2,5 à 5km.
L’activité est beaucoup plus intense puisque qu’en liberté, l’allure principale est le pas et rarement le trot ou le galop, et est effectuée sur une durée nettement plus courte.
En y regardant de plus près, un cheval à l’état sauvage parcourt quand à lui en moyenne 17,5km puisqu’il est sans cesse à la recherche de nourriture, d’eau, d’abris et de sécurité.
Il paraît donc évident qu’un cheval ait besoin de grands espaces afin de répondre au mieux à ses besoins.
Un manque d’activité peut provoquer différentes pathologies squelettiques, musculaires, digestives ainsi que des troubles du comportement plus fréquemment présents en espace très restreint tel que le box et ce, dès le plus jeune âge!
De part son petit estomac qui lui permet d’être prêt à fuir à tout moment, le cheval passe 12 à 18 heures par jour à manger.
Son aliment de base est l’herbe, il peut en ingérer 8kg par jour.
L’alimentation doit couvrir les besoins d’entretien (liés aux dépenses de la vie: respirer, se déplacer etc… ) qui augmentent avec le poids, et les besoins de production ( liés au travail demandé, développement d’un foetus etc…)
Pour un cheval au travail , il est important de bien composer l’alimentation afin de couvrir les besoins en énergie, en matières azotées, en minéraux ainsi qu’en vitamine.
Que ce soit un cheval au travail ou un cheval au repos, il ne faut pas négliger le fourrage.
Il existe sous plusieurs formes ( Ensilage, enrubanné, conservé sec, déshydraté) mais le plus fréquemment distribué est le foin (conservé sec donc). Il apporte les fibres essentielles au bon fonctionnement du tube digestif.
Lorsqu’il est à volonté, le cheval en consomme en moyenne 5 à 10kg.
Il est très bon pour l’apaisement/l’occupation du cheval, l’entretien de la flore intestinale
Il est fortement conseillé de le donner avant la ration de compléments si vous en distribuez pour une bonne assimilation des granulés. Etant plus longues à être digérées, les fibres poussent le contenu de l’estomac et les compléments seront éliminés sans que le cheval n’en profite.
L’eau, quand à elle représente 70% de la masse corporelle. Elle est nécessaire aux réactions des cellules et à l’excrétion des produits toxiques (urine) ainsi qu’à la régulation thermique ( transpiration). Il va en boire en moyenne 20 à 40 litres par jour.
NB: Un cheval au box sera plus sujet aux soucis de digestion et dentaire qu’un cheval au pré qui broute et qui se déplace.
Le cheval étant une proie, il passe peu de temps à dormir (entre 5 et 7 heures par jour) et leur sommeil n’est pas rythmé sur l’arrivée de la nuit.
Peu de cavaliers voient leur cheval couché.
Il est beaucoup plus facile de l’observer faire des petites siestes debout régulièrement.
Comment est-ce possible?
Ils sont capables de verrouiller leurs rotules. Cette position permet de faire croire aux prédateurs qu’ils sont éveillés et attentifs à leur environnement.
Il s’agit là d’un sommeil qui est bien loin d’être profond.
Dans cette position, la tête basse, les yeux mi-clos, les oreilles vers le coté ou l’arrière, un postérieur relevé, ils somnolent.
S’il se sent en sécurité, il se couchera en décubitus sternal c’est à dire couché sur ses membres, il n’est pas complètement détendu.
C’est alors, s’il se sent en sécurité, qu’il se couchera de tout son long. Sommeil profond.
Dans un troupeau, un tour de garde est organisé. Le cheval aura alors besoin pour se coucher, d’être en groupe.
La sécurité est le facteur le plus important pour le sommeil des équidés.
Son hébergement l’est également :
S’il est en box, il doit être suffisamment spacieux afin que le cheval puisse s’allonger sans être gêné par les murs
La qualité du sol
L’intégrité physique : si une douleur ou une plaie est présente, il peut être en difficulté pour se coucher.
Des copains de box qu’il connait, évitez de changer trop souvent ses voisins.
Le cheval a besoin de stimulations sensorielles variées.
Il a besoin d’un espace ludique où il va pouvoir s’exprimer.
Les chevaux adultes jouent naturellement une heure par jour.
Le laisser enfermé ainsi qu’un manque d’activité diverse est source de stress et expose à d’importantes pathologies (tics, ulcères gastriques…)
Barbara LEUCHTER
Date de publication : le 18 Janvier 2021
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