Nous allons vous aider à y voir plus clair sur les attributions de ces professions et ainsi comprendre à quel moment on a besoin de qui.
Pour faire simple : le vétérinaire s’occupe de la santé de l’animal, l’éducateur canin de son obéissance, et le comportementaliste de la relation entre l’animal et son entourage et des problèmes comportementaux pouvant survenir.
L’emploi de ces termes est flou, dans la mesure où le domaine professionnel canin est peu ou pas légiféré.
On entend parler de vétérinaire comportementaliste ou d’éducateur spécialisé en comportement et même dans la pratique, les spécificités et outils de chacun peuvent être amenés à se rencontrer. Ce sont pourtant des métiers bien différents.
Iriez-vous voir votre prof de sport pour résoudre votre déprime ? Ou votre médecin pour régler un problème relationnel ?
Le comportementaliste s’intéresse à tout ce qui peut prévenir ou induire un comportement. Il devra être formé aux sciences du comportement au sens large, c’est à dire qu’il prendra en compte l’environnement dans son intégralité, l’humain compris, car bien sûr, on n’est pas seul dans une relation. Grâce à ses connaissances en éthologie, psychologie, communication… Il analysera le fonctionnement de votre foyer, les relations entre les différents membres (quelle que soit leur espèce), leur état d’esprit, investissement affectif, etc.
Préventif et curatif : dans l’idéal, le comportementaliste devrait être sollicité en prévention, pour aider les personnes et les familles à faire d’emblée les choix les plus adaptés aux conditions de vie qu’elles ont à offrir et aux attentes qu’elles projettent sur l’animal qu’elles souhaitent avoir. Comment l’accueillir, connaître ses besoins, ses modes de communication, accorder vos violons dans le respect des codes inhérents à nos espèces, au quotidien, mais aussi augmenter nos capacités d’adaptation et de récupération.
L’anticipation n’étant pas toujours de mise face aux concours de circonstances, le comportementaliste est souvent appelé pour rectifier un comportement non-désiré déjà installé. Dans la grande majorité des cas, il saura trouver avec vous les causes originaires du problème et vous accompagner dans les solutions à mettre en place selon vos possibilités et vos nécessités.
Il s’intéresse, dans une approche plus globale, à ce qui engendre ou entretient le problème en question qui est en réalité l’expression d’une souffrance. Il vous conseillera dans tout ce qui concerne la relation qui vous lie. Il travaillera sur vos seuils de tolérance respectifs, la gestion des émotions, verra avec vous quelles règles et activités conviendront le mieux afin que tout le monde trouve sa place. Il pourra utiliser les lois de l’apprentissage pour faciliter l’assimilation de nouveaux repères, la communication entre vous, ou pour sécuriser une situation et ainsi permettre une détente générale.
Prendre en compte les besoins de l’animal avant de l’éduquer : J’insiste sur ces notions de souffrance et de détente car elles sont essentielles pour savoir vers qui vous tourner. Les chiens s’adaptent aux situations qu’ils vivent, c’est pour ça que l’on peut modifier leurs comportements. Mais il n’est pas toujours évident de détecter s’il s’agit d’un comportement normal qui s’est trouvé renforcé, ou le symptôme d’un mal-être plus profond. C’est ce qui peut arriver quand on met en place de l’éducation canine sans avoir au préalable identifié l’origine du comportement : on va alors seulement masquer le symptôme du problème sans le résoudre. Et tôt ou tard, il ressurgira.
On sait aussi que lorsque l’on ne se sent pas bien, nos capacités d’apprentissage sont entravées, il nous faut être détendus pour qu’il y ait changement. D’autant plus si les méthodes éducatives ne sont pas en adéquation avec notre style de vie, cela peut créer une confusion suffisamment forte pour faire naître des conflits ou les aggraver.
Que vous apporte un éducateur canin alors ?
Si votre chien est bien dans ses coussinets, que vous êtes bien dans vos baskets, l’éducateur canin sera le professeur d’éducation civique, physique et sportive idéal. Il vous donnera les clefs d’apprentissage, vous fera prendre conscience de vos gestes, de votre intonation, vous montrera comment progresser par étapes. Pour vous permettre d’intégrer votre toutou à nos sociétés humaines en sécurité, et à partager un maximum d’aventures : paddle, cani cross, pistage, au restaurant, comme en camping-car tant que c’est fait dans le respect, le plaisir, la réciprocité, les frontières sont larges !
En dehors des vétérinaires que l’on connait, qui assurent le suivi santé de nos animaux, certains vétérinaires complètent leur formation d’une spécialité qui leur permet de médicaliser les pathologies les plus sévères (heureusement très rares), un peu comme le ferait un psychiatre. Or trop d’animaux doivent suivre un traitement non nécessaire. Par exemple, Il n’est pas déprimé, il a simplement besoin qu’on s’occupe différemment de lui.
Pour résumer, référez-vous en première intention à un comportementaliste consciencieux qui vous aidera, dans une démarche bienveillante, à composer votre mélodie du bonheur, et ne dépassera pas ses limites de compétences s’il estime nécessaire l’intervention d’un tiers.
Date de publication : le 17 Mai 2021
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